Stabat Mater
Auréolant de pages plus rares le célèbre Stabat Mater de Giovanni Battista Pergolesi, ce concert fait revivre dans toute sa sensibilité l’École napolitaine baroque, qui brilla tant au théâtre qu’à l’église, au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles.
Œuvre d’un compositeur de 26 ans, condamné par la tuberculose, le Stabat Mater évoque avec ferveur la Vierge douloureuse au pied de la Croix. La Vierge est également au centre de la prière Salve Regina, que l’École napolitaine enrichit volontiers d’un orchestre, comme chez Domenico Scarlatti ou Leonardo Leo. Successeur de Leo au conservatoire Sant’Onofrio de Naples, Francesco Durante fait évoluer le genre du concerto vers le nouveau style galant, par exemple avec son Concerto n° 5 en la majeur. Quant à la Sinfonia funebre de Pietro Locatelli, elle émeut par son « Lamento » introductif et sa « Consolation » finale. Pour donner corps sonore à ces émotions humaines, Le Concert d’Astrée sera rejoint par deux belcantistes hors pair, la soprano Emőke Baráth et le contre-ténor Carlo Vistoli, sous la baguette d’Emmanuelle Haïm.
Direction musicale Emmanuelle Haïm
Orchestre Le Concert d’Astrée
Soprano Emőke Baráth
Contre-ténor Carlo Vistoli
Photo © Caroline Doutre
Francesco Durante
Concerto pour cordes n° 5 en la majeur
Domenico Scarlatti
Salve Regina pour alto et cordes en sol majeur
Leonardo Leo
Salve Regina pour soprano et cordes en fa majeur
Pietro Antonio Locatelli
Sinfonia funebre en fa mineur, op.2
Giovanni Battista Pergolesi
Stabat Mater pour soprano, alto et cordes en fa mineur