musique

Prague philharmonia

Dvořák

 

Pourquoi Prague dans une saison viennoise ? Parce que la ville, territoire sous la coupe des Habsbourg viennois de 1515 à 1918, fut toujours la rivale artistique éclairée de la capitale d’empire, où les créateurs en désamour à Vienne — de Mozart avec Don Giovanni en 1787 aux sécessionnistes de 1900 surent trouver des yeux et des oreilles favorables. Hommage donc à la cité des bords de la Vltava avec le Concerto pour violon de Dvořák, empreint d’une veine folklorique qui éclate dans son finale. Comme pour celui de Brahms, qui admirait Dvořák et le soutint toujours, c’est le violoniste Joachim qui conseilla le compositeur sur l’écriture pour violon. En résulte une partition qui, si elle fait la part belle à la virtuosité technique, reste d’une qualité constante dans l’expressivité mélodique et la plastique des lignes. De sa Suite Lyrique pour quatuor à cordes, absolu chef d’œuvre d’une intensité dramatique et affective rarement atteinte, Berg tira trois mouvements qu’il transcrivit pour orchestre à cordes. Et si son andante amoroso est certainement une des dernières expressions du plus pur style viennois en musique, Prague n’est pas loin, où habitait Hanna Fuchs, dont Berg était passionnément amoureux et à qui il dédia cette Suite comme recueil secret de leurs amours impossibles. La Quatrième Symphonie de Beethoven, qu’il elle aussi se nourrit des amours du compositeur pour Thérèse de Brunswick peut passer inaperçue : c’est pourtant l’une des plus classiquement belles de Beethoven.

distribution

VIOLON David Grimal
DIRECTION MUSICALE Thomas Rösner

Programme

BERG Trois pièces de la Suite Lyrique
DVOřáK Concerto pour violon en la mineur op.53 b.108
BEETHOVEN Symphonie no4 en si bémol majeur op.60

Dates
14
Décembre
20:00
Grand théâtre
Durée
Non renseigné