Elisabeth Leonskaja
La grande artiste qu’est Elisabeth Leonskaja nous promet un récital de piano tout en poésie, finesse et sensibilité.
Elisabeth Leonskaja est une Grande Dame du piano, une des dernières représentantes aujourd’hui de la grande école Russe. Enfant prodige donnant son premier concert à onze ans, elle est remarquée à la fin de ses études au Conservatoire de Moscou — pendant lesquelles elle ne remporte pas moins de trois prix prestigieux : le prix Enescu, celui de la Reine Elisabeth, et le concours Marguerite Long ! — par Sviatoslav Richter. Le Maître la prend alors sous son aile, lui offrant non seulement son précieux enseignement, mais l’invitant surtout régulièrement à former avec lui un duo qui reste dans les annales de la musique. Désormais rare à la scène, chacune de ses apparitions est en soi un événement. La Sonate de Berg, première œuvre qu’il jugera digne d’un numéro d’opus, est d’abord un travail d’étudiant : le compositeur était à l’époque encore l’élève de Schönberg. Mais c’est déjà une pièce de maître, assumant l’héritage de la riche tradition de la sonate viennoise pour le lancer vers l’avenir. À l’intimité nocturne et romantique de la Sonate D. 537 s’oppose la magistrale Sonate en ut majeur, inachevée, une des plus vastes, des plus hardies et des plus inspirées qui soient sorties de sa plume, ce qui n’est pas peu dire ! Dédiée (et destinée) à Clara, avec laquelle il vient de se fiancer en secret, la Sonate op. 11 de Schumann est une partition magnifique où le débordement de la passion juvénile et le souffle brûlant de l’amour rompent les digues de la forme canonique.
PIANO Elisabeth Leonskaja
SCHUBERT Sonate en la mineur D. 537
BERG Sonate pour piano op. 1
SCHUBERT Sonate en do majeur D. 840
SCHUMANN Sonate n° 1 en fa dièse mineur op. 11