Berwald | Beethoven
Pour leur dernier concert de la saison 13 | 14, Anima Eterna Brugge et leur chef Jos van Immerseel prennent eux aussi la direction du Nord.
Autour du plus célèbre des concertos pour piano, joué ici sur des instruments viennois identiques à ceux utilisés à l’époque de Beethoven, l’ensemble belge propose une excursion dans les prémisses de la grande explosion de musique scandinave de la fin du XIXe siècle à travers deux compositeurs fondateurs de la tradition musicale de ces pays. Niels Gade (1817-1890), par son action de chef d’orchestre et son rôle de pédagogue — il fut un réformateur essentiel de la Société Musicale de Copenhague — tout autant que par ses œuvres, est la plus importante figure de la musique danoise du XIXe siècle. Comme bien d’autres après lui, c’est à Leipzig, où il devient l’assistant de Mendelssohn au Gewandhaus et qu’il remplacera quelques temps après sa mort en 1847, que sa carrière prend un tournant fondamental. C’est de cette même année d’ailleurs que date sa Troisième symphonie op. 15, dans laquelle, pour la première fois, se mêlent aux couleurs et aux lumières typiques de son style l’architecture solide et l’équilibre subtil appris de Mendelssohn. Franz Berwald (1796-1868) est peut-être la personnalité la plus singulière que la musique suédoise ait produite. Sa Troisième Symphonie l’est justement, Singulière, qui doit son nom à une originalité formelle — le compositeur en était friand — qui intègre le scherzo au mouvement lent, et donne un aperçu de son génie d’orchestrateur, chez qui, comme chez Berlioz, l’idée musicale est inséparable de sa couleur sonore.
ANIMA ETERNA BRUGGE
PIANOFORTE Arthur Schoonderwoerdt
DIRECTION MUSICALE Jos van Immerseel
GADE Symphonie n° 3 en la mineur, op. 15
BEETHOVEN Concerto pour piano et orchestre n°5 op. 73
BERWALD Symphonie Singulière en do majeur