Bruckner 9
La centaine de musiciens de la SWR vous offre la dernière symphonie de Bruckner dirigée par l’un de ses plus grands interprètes, Michael Gielen.
Pour ce concert d’ouverture de sa seconde saison en résidence, l’Orchestre de la SWR Baden Baden und Freiburg se retrouve sous la baguette de celui qui, de 1986 à 1999, contribua à faire de cette phalange l’une des plus exceptionnelles d’Allemagne, abordant chaque partition avec une probité, une énergie, une abnégation, une maîtrise et un souci de l’expression qui forcent l’admiration et font de chacun de leur concert un moment de bonheur et de jouissance collective. Elève d’Erich Kleiber dans les années d’après-guerre à Buenos Aires, où ses parents s’étaient réfugiés pour fuir les persécutions nazis, Michael Gielen est aujourd’hui, à quatre-vingt-six ans, un des maîtres incontestés de la direction d’orchestre, ayant mis toute sa vie, loin du star-system et de la pensée unique générée par l’ère du marketing, sa rigueur intellectuelle et artistique au service des œuvres et de leur vérité. Ses lectures de Schönberg, des symphonies de Mahler et de Bruckner sont, à tous points de vue, anthologiques et insurpassées. Avec Michael Barenboim, jeune violoniste de vingt-huit ans et digne fils de son père, premier violon du West-Eastern Divan Orchestra, ils prennent d’assaut le concerto pour violon le plus difficile du répertoire — Schönberg lui-même le déclarait destiné « à une nouvelle race de violonistes à six doigts » — digne pendant, par sa puissance émotionnelle, du Concerto « à la mémoire d’un ange » de Berg au firmament des concertos du XXe siècle. Avant de nous faire entrer dans l’ultime et fascinante partition de Bruckner, testament spirituel et musical inachevé et béant.
SWR SINFONIEORCHESTER BADEN-BADEN UND FREIBURG
VIOLON Michael Barenboim
DIRECTION MUSICALE Michael Gielen
SCHÖNBERG Concerto pour violon op. 36
BRUCKNER Symphonie n° 9 en ré mineur