Dresde | Leipzig | Berlin

Plongez dans l’univers de Bach, ses influences et ses descendants !

Anima Eterna Brugge et son chef parcourent l’avant et l’après Bach. L’avant d’abord, avec Carlo Farina, un de ces Italiens qui firent le voyage d’Europe du Nord. C’est à Dresde en effet que le mantouan s’installe en 1623, où il devient Konzertmeister, travaille avec Heinrich Schütz et publie toute son œuvre, en particulier la plus connue, le Cappriccio Stravagante. L’après ensuite, avec le fils prodigue, Carl Philip Emmanuel, le Bach de Berlin, qu’admiraient Haydn et Mozart, et qui porta à son sommet expressif ce courant de l’Empfindsamkeit, qui fait droit à une nouvelle sensibilité et annonce le romantisme. C’est à Berlin qu’il écrit ce magnifique concerto, dont on ressent à l’écoute combien il sut se faire entendre de Mozart. Quant au Père, c’est avec deux chefs-d’œuvre qu’il est représenté. Le troisième des Concertos Brandebourgeois, pour cordes seules et basse continue, est le plus vespéral des six et semble conçu pour accompagner un coucher de soleil dans quelque jardin du palais ducal de Köthen. La Cantate BWV 82, est une des plus bouleversantes qui soient, dans laquelle le Cantor semble jouer sans cesse sur l’ambiguïté du premier verset : « Ich habe genug », c’est tout autant « Je suis comblé » par la présence du Seigneur que «J’en ai assez» des déboires de ce monde. Et pour chanter cette sublime aria de désolation et d’espoir, Thomas Bauer revient à Bach, dont décidément nous n’avons jamais assez !

 ANIMA ETERNA BRUGGE

BARYTON Thomas Bauer

DIRECTION MUSICALE & CLAVECIN Jos van Immerseel *

* copie par M. Griewisch, Bammental 2001 d’après Mietke

FARINA Capriccio Stravagante (Libro delle pavane)

JOHANN SEBASTIAN BACH (1685-1750) Cantate “Ich habe genug” BWV 82 | Concerto brandebourgeois n°3 en sol majeur BWV 1048

CARL PHILIP EMMANUEL BACH (1714-1788) Concerto en ré mineur pour clavecin et cordes W.23