L’Inachevée

Après Anima Eterna Brugge la saison passée, les Dissonances s’attaquent à leur tour à la symphonie Inachevée de Schubert, sans chef d’orchestre !

L’Inachevée de Schubert serait-elle en passe de devenir la nouvelle Mer de l’Opéra de Dijon ? Comme cette dernière partition, la symphonie de Schubert est désormais régulièrement présentée dans des approches différentes et complémentaires, manière de l’approfondir et d’approfondir notre écoute. Avec orchestre symphonique il y a cinq ans, sur instruments d’époque l’année dernière, et aujourd’hui sans chef d’orchestre, avec cette approche vivifiante, qui retrouve les notions de partage et d’échanges propres à la musique de chambre, qui est celle des Dissonances. L’école française spectrale est une des sources d’influence majeures des compositeurs scandinaves, Magnus Lindberg et Kaija Saariaho en particulier, pour qui elle fut une révélation. Basée sur la décomposition du spectre sonore d’un timbre ou d’une note, qu’elle va ainsi travailler dans ses micro- intervalles et ses différents composants, la musique spectrale offre une expérience musicale, sensorielle et temporelle passionnante et étonnante. Les Dissonances rendent hommage au compositeur essentiel du XXe siècle que fut Gérard Grisey, disparu en 1998, avec une de ses dernières et plus ambitieuses partitions, Vortex temporum (Tourbillon de temps), et nous font entrer dans l’œuvre de celui qui aimait à dire «Si nous n’apprenons pas à jouer avec le son, il se jouera de nous».

LES DISSONANCES

GRISEY Vortex temporum

SCHUBERT Symphonie n° 8 en si mineur D.759 «L’Inachevée»