Schubert | Mozart : Trios

Retrouvez trois grands interprètes d’aujourd’hui sur des instruments d’époque, dans des œuvres de Schubert, Mozart et Beethoven.

C’est en trio que l’on retrouve Andreas Staier pour son premier concert de la saison 13-14, avec ses deux amis et partenaires Daniel Sepec et Roel Dieltiens, qui jouent eux aussi sur instruments d’époque, pour une soirée exceptionnelle autour de deux partitions majeures, qui brossent en quelques mesures une brève histoire du trio pour piano, de Mozart à Schubert. Le Trio K. 542, dans la rare (chez Mozart) tonalité de mi majeur, celle de l’expression d’une certaine solennité magique, comme l’air de Sarastro dans La Flûte ou celle du trio de la statue dans Don Giovanni, avec ses modulations osées et ses harmonies pleines d’audace, est à part dans sa production pour trio. Par sa transparence, sa poésie intense, sa douce mélancolie qui pointe dans son adagio, il est le frère secret de la Symphonie n° 39 qui lui est strictement contemporaine. Populaire grâce aux films Barry Lindon de Kubrick et Trop belle pour toi de Bertrand Blier, qui utilisent son deuxième mouvement, poignante marche qui semble sortie du Voyage d’Hiver — à découvrir sur le même instrument par Andreas Staier en février—, le Trio op. 100 de Schubert, une des dernières œuvres du compositeur, est à découvrir absolument dans cette version sur instruments authentiques, par celui qui au piano forte a su faire chanter Schubert comme jamais.

VIOLON Daniel Sepec

VIOLONCELLE Roel Dieltiens

PIANOFORTE Andreas Staier *

* pianoforte d’Edwin Beunk copie d’après Conrad Graf

MOZART Trio avec piano n° 4 en mi majeur, K. 542

BEETHOVEN Douze variations en sol majeur pour piano et violoncelle op. 45 sur l’air de See the conqu’ring hero comes extrait de l’oratorio Judas Macchabée de Haendel

SCHUBERT Trio en mi bémol majeur pour piano et cordes n° 2, D. 929 (op. 100)