Coucher de soleil

L’anniversaire de la mort de Rameau en 2014 — cher au cœur des Dijonnais — en a éclipsé un autre, celui du 150e anniversaire de la naissance de Richard Strauss. Avec discrétion mais avec ferveur, l’Opéra de Dijon rend hommage au grand compositeur allemand avec ce concert en forme d’apéritif — une heure de concert suivie d’un verre avec les artistes. Et ce à travers un genre, le lied, qui occupa Strauss toute sa vie : on en compte plus de deux cents sortis de sa plume. On y retrouve cet amour de la voix féminine qui donne à ses opéras cette jouissance lyrique unique, et nul doute que parmi tous ces lieder, un grand nombre ait été écrit pour sa cantatrice de femme, Pauline de Ahna, l’amour de la voix venant alors se doubler de l’amour d’une voix ! Bien que souvent négligée aujourd’hui, cette partie essentielle de son œuvre compte nombre de petits bijoux qui, par la variété des ressources musicales qu’il met en œuvre, la subtilité des modulations qui viennent éclairer une mélodie toujours soucieuse du sens secret des mots et de la prosodie, égalent les plus belles réussites de Schubert, Schumann, Wolf ou Mahler.

Cet apéro de l’Opéra est annulé

MEZZO-SOPRANO Rihab Chaieb
PIANO Mihály Menelaos Zeke

Lieder et airs autour de Richard Strauss