Madrigaux de Monteverdi

CONCERTO ITALIANO

CLAVECIN | DIRECTION MUSICALE Rinaldo Alessandrini

Il y eut une époque où le madrigal italien était l’apanage d’ensembles anglais qui s’étaient peu à peu spécialisés dans ce répertoire exigeant. Leur réalisation d’une facture parfaite et d’une justesse remarquable dans la mise en place et le déploiement des lignes musicales n’avait qu’un seul défaut : elles tiraient ces petits chefs-d’œuvre vers une sorte de bon gout éthéré, un plaisir purement musical dont les excès de la scène étaient systématiquement bannis. Les premiers, Rinaldo Alessandrini et son Concerto Italiano ont abordé ces pièces majeures de la culture musicale de leur pays avec le souci de leur rendre la théâtralité extraordinaire qui leur est inhérente. Chacune devenait ainsi un véritable concentré dramatique, où l’expression brûlante des passions, la violence des mouvements de l’âme les plus extrêmes retrouvaient leurs droits. Ce concert en présente quelques-unes des belles pages sorties de la plume de Monteverdi. Ecco mormorar l’onde, extrait du Livre II, fut en son temps une petite révolution. Avec ses cinq voix seules qui dans leurs circonvolutions imitent l’écoulement de l’eau, le tout jeune Monteverdi y inaugurait sa nouvelle manière de peindre en musique d’un geste fracassant. Les réussites du Lamento delle ninfa, ou un groupe de voix s’oppose à la soliste, et de Hor che ‘l’ ciel, avec son ultime floraison des dernières mesures, s’effacent pourtant devant le Combattimento. Ce madrigal guerrier et amoureux à trois personnages brosse autour d’un extrait de La Jerusalem libérée du Tasse une dizaine de minutes d’une musique géniale d’un genre entièrement nouveau, où l’amour et la mort se subliment au milieu du fracas des armes.

CLAUDIO MONTEVERDI (1567-1643)
Notte. Storie di amanti e di guerrieri

Orfeo (1607)
Sinfonia 

Madrigali, Livre VIII (1638)
“Hor che’l ciel e la terra »

L’Incoronazione di Poppea (1642)
Sinfonia 

Madrigali, Livre VIII
Combattimento di Tancredi e Clorinda

Madrigali, Livre III (1592)
« Vivrò tra i miei tormenti e le mie cure »

Il ritorno d’Ulisse in patria (1640)
Sinfonia 

Madrigali, Livre VIII
Lamento della Ninfa 

Madrigali, Livre VII (1619)
« Al lume delle stelle »

Madrigali, Livre VI (1614)
« A Dio, Florida bella »

Madrigali, Livre VII 
Sinfonia 

Madrigali, livre II (1590)
« Ecco mormorar l’onde »

Scherzi Musicali (1607) 
« Quando l’alba in oriente »

RENCONTRE avec Rinaldo Alessandrini à l’issue du concert 
Foyer-bar de l’Auditorium
AVRIL jeu 7 21h

Monica Piccinini, Anna Simboli soprani
Aurelio Schiavoni alto
Gianluca Ferrarini, Raffaele Giordani ténors
Matteo Bellotto basse

Nicholas Robinson, Antonio De’ Secondi violons
Ettore Belli alto
Marco Ceccato violoncelle
Matteo Coticoni contrebasse
Ugo Di Giovanni, Craig Marchitelli théorbes