Fête de la musique
Quoi de plus grisant, pour célébrer la musique, que l’irrésistible théâtralité de Rossini, conjuguée, sous l’archet incandescent de Tedi Papavrami, à la prodigieuse pyrotechnie violonistique de Paganini? En regard, la légendaire Symphonie n°9 de Dvořák impose sa séduction et sa grandeur épique.
Avec son Barbier de Séville, créé à Rome en 1816, Rossini donne à l’opéra buffa une dimension dramatique nouvelle, condensée dans la célèbre Ouverture: le jeu constant des contrastes, entre attente anxieuse, lyrique cantabile et emballement impétueux, démontre s’il en était besoin toute la théâtralité de la musique. Très similaire d’esprit, le Concerto pour violon n°2 de Paganini est célèbre pour son motif de la «clochette», repris par Liszt dans l’une de ses Études pour piano, et impressionne tant par sa fantasmagorie que par sa virtuosité transcendante. Majestueuse, et populaire entre toutes, la Symphonie «du Nouveau Monde» orchestre avec un brio inégalable la rencontre de l’Europe centrale avec le folklore américain. On rapporte que Dvořák, présent dans la salle lors de la création newyorkaise de 1938, dut se lever à la fin de chaque mouvement pour « saluer comme un roi. »
Orchestre Dijon Bourgogne
Direction musicale Joseph Bastian
Violon Tedi Papavrami
Gioachino Rossini
Ouverture du Barbier de Séville
Niccolò Paganini
Concerto pour violon n° 2 op. 7 en si mineur,
La Campanella
Antonín Dvořák
Symphonie n° 9 « du Nouveau Monde»