Orchestre Philharmonique de Radio France
Cinquante ans après avoir donné la première exécution intégrale des Boréades, le dernier opéra de Rameau qui n’avait jamais été joué, Sir John Eliot Gardiner met ici en regard cette partition fascinante avec un autre grand maître de la musique française, Debussy.
L’ouverture de Zaïs, sans doute la plus surprenante et la plus impressionniste de Rameau, introduit magnifiquement une série de mélodies de Debussy choisies, orchestrées et agrémentées d’intermèdes par Robin Holloway sous le titre C’est l’extase. Chantés par la soprano autrichienne Anna Prohaska, les dix poèmes de Verlaine, ornés de chromatismes sensuels, instaurent un climat propice au développement d’un symbolisme exalté dans la suite orchestrale extraite de l’opéra Pelléas et Mélisande. Enfin, revenons à Rameau pour les plus belles danses et un air extrait des Boréades, dont la palette de couleurs et la modernité rendent évident le dialogue avec Debussy, au cœur de l’âme musicale française.
Direction musicale Sir John Eliot Gardiner
Orchestre Philharmonique de Radio France
Soprano Anna Prohaska
Photos © DR
Jean-Philippe Rameau
Les Boréades, suite
Jean-Philippe Rameau
Air « Un horizon serein » (Les Boréades)
Claude Debussy
Air de Lia, (L’enfant prodigue)
Claude Debussy
Air "Mes longs cheveux" (Pelléas et Melisande)
Claude Debussy
Pelléas et Mélisand, suite