05
Novembre

Décors et costumes : retour sur la création de L’Uomo Femina

Des ateliers de l’Opéra de Dijon aux planches de la scène, L’Uomo Femina de Baldassare Galuppi a doucement pris forme !

C’est grâce au talent du scénographe Alban Ho Van, du costumier Pierre-Jean Larroque et des équipes des ateliers de l’Opéra que l’univers imaginé par Agnès Jaoui s’est transformé en réalité scénique à découvrir du 7 au 9 novembre !

Les décors

   


Conçus pour faire voyager et transporter les spectateurs, les décors s’inspirent de l’Orient et de la mythologie classique.

Palais aux colonnes sculptées d’arabesques et imitant la pierre, harem entouré de grilles ajourées qui laissent planer un voile de mystère, bassin aux carreaux ornés de motifs mauresques, et paysages exotiques évoquant la nature de l’île mythique où se déroule l’intrigue : chaque détail des décors de ce nouvel opéra s’ancre dans un réalisme captivant.




« Et donc c’était comme un monde à inventer. »

« […] je me suis inspirée d’un certain style architectural musulman, puisque le livret mentionne une cour, un harem… »  - Agnès Jaoui

Les costumes

Et si les femmes avaient dominé le monde, auraient-elles revêtu les armures et habillé les hommes pour qu’ils représentent des objets de désir ?


 


« Il a fallu réfléchir aux costumes : comment habiller des hommes pour qu’ils séduisent les femmes ? Les femmes auraient-elles eu l’envie, ou même l’idée, de contraindre le corps masculin, pour mettre en avant certaines zones [...], tout en rendant ainsi les hommes vulnérables ? Toutes ces questions m’ont ouvert des horizons et m’ont beaucoup fait réfléchir aux notions de féminin et de masculin. »  - Agnès Jaoui

Les costumes imaginés renversent les codes de la société occidentale. Loin des traditionnels corsets et jupes crayons qui restreignent les mouvements de femmes ; l’objectif était de créer des costumes épousant leurs formes, tout en leur offrant confort et liberté.

Pour les figures masculines, la vision est radicalement différente : entraver l’homme dans sa tenue vestimentaire, dévoiler l’aspect désirable de leur morphologie, sans pour autant, tomber dans les clichés trop féminins.


  


Ils sont aussi inspirés des œuvres baroques de Rubens et en harmonie avec les teintes claires du décor, chaque personnage arbore ainsi une couleur distincte, permettant une identification immédiate et un contraste saisissant avec l’arrière-plan.



© Mirco Magliocca

 

Découvrez les décors et les costumes de L’Uomo Femina, mais aussi sa musique aujourd’hui méconnue, les 7, 8 et 9 novembre 2024 à l’Opéra de Dijon !

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