Elisabeth Leonskaja
Légende du piano, Elisabeth Leonskaja s’élève comme nulle autre jusqu’aux hauteurs sublimes des plus belles pages schubertiennes.
Parfois surnommées « Impromptus posthumes », les Trois Klavierstücke D. 946 sont des gemmes qui font alterner des thèmes tragiques, la tendresse et une vitalité populaire tamisée par le rêve. C’est un Schubert qui chante et s’épanche, alors que la monumentale Wanderer Fantasie, bien que fondée sur une mélodie de lied, est l’unique incursion de Schubert dans l’univers de la grande virtuosité. « Le diable devrait jouer ça ! » affirma le compositeur lui-même face au Finale fugué de cette œuvre en quatre mouvements enchaînés. Imposante, puissante et organique, la Wanderer est une pierre de touche du piano romantique, tout comme la somptueuse et parfois déchirante Sonate D. 960. Œuvre testamentaire, lettre ouverte à la postérité, cette sonate, et tout particulièrement son Andante lancinant, est sans conteste l’un des plus purs chefs-d’œuvre de la musique occidentale. En contrepoint de ces sommets schubertiens, Elisabeth Leonskaja nous fait partager l’art de deux compositrices russes : Julia Riabova, qui perpétue la tradition des compositeurs- pianistes du XIXe siècle, et Elena Firsova, dont l’œuvre majeure, très abondante, s’inspire volontiers de Pouchkine, Pasternak ou Tsvetaïeva.
Piano Elisabeth Leonskaja
Photo © Marco Borggreve
Franz Schubert
3 Klavierstücke, D. 946
Wanderer Fantasie
Sonate pour piano en si bémol majeur, D. 960
Julia Riabova
Bagatelles
Elena Firsova
Elegy