opera

La Traviata

Verdi
Description

 

Comme Agrippina, c’est à Venise au temps du carnaval que fut créé l’opéra le plus célèbre, peut-être, du répertoire, mais quelque cent cinquante ans plus tard… et sans aucun succès!

Inspirée de La Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas fils, ce drame dans lequel Verdi, qui s’inspire des épreuves qu’il avait traversées lui-même dans sa liaison au parfum de scandale avec la chanteuse Giuseppina Strepponi, rompt avec les sujets historiques de ses succès précédents et nous plonge dans la vie bourgeoise du xixe siècle. Comme dans la nôtre, les impératifs sociaux y broient cruellement les êtres qui croient, grâce à l’amour, pouvoir se racheter et gagner un droit à l’humanité et à la compassion. À travers le destin de Violetta la dévoyée (traviata en italien), qui, à la demande du père de son amant, se sacrifie et le quitte pour préserver l’honneur de sa famille, c’est à un véritable plaidoyer que se livre Verdi. Il installe sur scène ces femmes que la bonne société ne veut pas voir parce qu’elle les fabrique, en fait usage, puis leur refuse vertueusement tout rachat. Il donne grandeur tragique et sentiments à celles dont on ne voudrait voir que le corps à marchander. On n’imagine pas aujourd’hui à quel point le quatrième acte a pu paraître violent et indécent à l’époque: à l’opéra, on meurt hors scène, par la lame ou le poison. La longue agonie de Violetta, ses toux qui la minent, sont un brusque rappel de la morbidité des corps que la bourgeoisie veut sains et corsetés.

Ceux, nombreux, qui étaient présents pour Madama Butterfly la saison dernière, savent à quel point Jean-François Sivadier excelle à donner vie, corps et âme aux personnages qui peuplent la scène, libérant leur humanité pour en faire ces êtres si proches de nous, de nos peurs, de nos souffrances et de nos joies. Avec Roberto Brizzi Brignoli, qui porta l’orchestre à des hauteurs musicales rares dans Rigoletto en 2010, avec Irina Lungu, qui fit sensation dans ce même rôle en 2007 à la Scala en remplaçant au pied levé Angela Gheorghiu, cette co-production avec le Festival d’Aix-en-Provence risque bien de nous porter jusqu’à la chair nue de l’émotion.

Introduction

ORCHESTRE DIJON BOURGOGNE

Chœur DE L’OPÉRA DE DIJON

DIRECTION MUSICALE Roberto Rizzi Brignoli

MISE EN SCÈNE Jean-François Sivadier

Performers

ASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE Véronique Timsit
SCÉNOGRAPHIE Alexandre de Dardel
COSTUMES Virginie Gervaise
CRÉATION LUMIÈRES Philippe Berthomé
CRÉATION MAQUILLAGE Cécile Kretschmar
CHEF DE CHŒUR
Salvo Sgro

VIOLETTA VALÉRY Irina Lungu
FLORA BERVOIX Silvia De La Muela
ANNINA Anne Mason
ALFREDO GERMONT Jesus Leon
GIORGIO GERMONT Dimitris Tiliakos
GASTONE, VICOMTE DE LETORIÈRES Manuel Nuñez Camelino
LE BARON DOUPHOL Laurent Alvaro
LE MARQUIS D’OBIGNY Jean-Gabriel Saint-Martin
LE DOCTEUR GRENVIL Maurizio Lo Piccolo

Dates
29
December
20:00
31
December
19:00
03
January
20:00
05
January
20:00
07
January
20:00
10
January
20:00
Length
Non renseigné