Brahms 1

La première symphonie de Brahms, la plus complexe de toutes, interprétée par un orchestre sans chef : un véritable défi qui promet une soirée exceptionnelle !

Chez Les Dissonances, les projets fous se succèdent et se bousculent. Le défi des symphonies de Beethoven sans chef était à peine relevé, et avec quel succès, et l’intégrale pas encore achevée que se profilait déjà un nouveau pari, plus audacieux, celui des symphonies de Brahms ! Après une Quatrième la saison dernière, c’est à la monumentale Première qu’ils s’attaquent aujourd’hui. Vingt ans, c’est le temps qu’il fallut à Brahms pour mener à bien cette partition, avec laquelle il avait conscience de s’inscrire ouvertement, avec le poids qu’elle représente pour tout compositeur, dans l’héritage beethovénien. Esquissée dès 1854, peu après sa rencontre déterminante avec Schumann, la symphonie n’est reprise et achevée qu’en 1876. D’une complexité proprement effrayante, avec un effectif d’orchestre impressionnant et large, commençant d’entrée de jeu par un point culminant et traçant ensuite son chemin presque sans répit, c’est peut-être la plus difficile de toute : à la création, tous s’accordèrent à dire qu’il s’agissait ni plus ni moins de la véritable Dixième de Beethoven ! A quarante-trois ans, Brahms faisait son entrée au plus haut dans le monde de la symphonie et affirmait d’emblée que désormais, on ne pouvait compter sans lui. Face à la musique à programme triomphante des romantiques tardifs, c’est tout un classicisme de la forme et du propos, une musique ne puisant que dans ses propres forces de développement, qui se trouvait ainsi revivifiée, remise à l’ordre du jour, et rendue à l’avenir.

LES DISSONANCES

LES DISSONANCES QUARTET David Grimal | Hans Peter Hofmann |
David Gaillard | Xavier Phillips

HENRY DUTILLEUX Le Mystère de l’Instant| Ainsi la Nuit, string quartet

BRAHMS Symphony n 1 in C minor op.68