Bye, bye, Berlin
Berlin, années 20. Alors que l’Europe s’apprête à replonger dans la folie meurtrière, une ville, celle-là même d’où viendra bientôt la peste brune, devient le centre de la modernité. Du Ku Damm où il fait bon prendre une bière à l’ombre de la Gedächtniskirche pas encore en ruine à l’Alexandreplatz où grouille une faune improbable dont Alfred Döblin tracera le portrait, des voitures vrombissantes autour du premier feu de circulation de la Potsdamer Platz au Landwehrkanal où flotte le cadavre de Rosa Luxembourg, Berlin vit d’une agitation perpétuelle qui voit se croiser toutes les communautés, toutes les classes sociales et toutes les ambitions politiques dans un tourbillon incessant. Un lieu est le symbole de ce bouillon de cultures qui brasse tout et tous, de cette explosion de liberté intellectuelle et sociale ou toute une population part pour la première fois à l’assaut des plaisirs multiples d’une grande ville, de cet élan libéré par la première République de l’histoire allemande : le cabaret. C’est de cet univers bigarré où éclosent les talents les plus divers, où Marlene Dietrich croise Brecht et Kurt Weill, où la musique la plus savante s’encanaille dans le jazz et ses déhanchements pervers, où les travestis entonnent le Lila Lied, hymne de la première communauté homosexuelle libre d’Europe, où Jonny joue pour quatre sous un opéra des pauvres, que le Quatuor Manfred vous ouvre les portes. En compagnie de la chanteuse Marion Rampal et du saxophoniste Raphaël Imbert, ils parcourent pour vous ce milieu interlope où les apparences sont faites pour être trompeuses.
Manfred Quartet
Saxophone Raphaël Imbert
Song Marion Rampal
Adaptations | arrangements Marion Rampal | Manfred Quartet | Raphaël Imbert
Works by BERG | EISLER | HINDEMITH | HOLLAENDER | RAPHAËL IMBERT | KRENEK | SCHULHOFF | SPOLIANSKY | STRAVINSKY | WEILL