Café Zimmermann

Les Bachfest 2015 se terminent comme il se doit avec trois cantates sacrées parmi les quelque 200 qui nous sont parvenues, la moitié seulement de celles qu’il composa tout au long de sa carrière dans les divers postes qu’il occupa. Toutes trois datent des années de kantorat à Leipzig et furent exécutées pour la première fois entre 1726 et 1730 et permettent ainsi de prendre la mesure de la maîtrise du genre que Bach avait atteint en ces années de pleine maturité. Elles ont également toutes trois la particularité de faire appel à une ou deux voix solistes. La Cantate BWV 32, concerto in dialogo, pour basse et soprano, est composée pour le premier dimanche après l’épiphanie, en commentaire d’un extrait de l’Évangile de Luc — les parents du jeune Jésus le cherchent pendant trois jours et le retrouvent au Temple en train d’argumenter avec les Docteurs. Bach choisit de faire de leur inquiétude une parabole de la quête de l’âme cherchant le Christ parmi les souffrances du monde et offre une véritable montée vers la lumière, la sérénité et le bonheur à partir des tourments spirituels les plus douloureux du cœur humain. La Cantate BWV 51 est quant à elle une des plus populaires du compositeur : brillante, joyeuse, elle est également la seule à offrir un duo ou soprano et trompette rivalisent de virtuosité jubilatoire. Le Café Zimmermann, dont on salue le retour à Dijon, referme donc ces Bachfest dans l’allégresse, en compagnie de deux solistes parmi les plus recherchés, Christian Immler et la fantastique soprano Sophie Karthäuser, que s’arrachent aujourd’hui les plus grandes scènes du monde.

Café Zimmermann

Soprano Sophie Karthäuser

Bass Christian Immler

Bach Cantata Ich habe genug for bass BWV 82 |
Cantata Liebster Jesu, mein Verlangen for bass and soprano BWV 32 |
Cantata Jauchzet Gott in allen Landen for soprano BWV 51 |
Sonata for violin and bass continuo in G major BWV 1021