Music at the Danzig court

Un week-end en Pologne

Si la figure de Mikołaj Zieleński nous reste, par bien des aspects, mystérieuse, celle de Kapar Förster (1616-1673) nous ouvre les portes d’une autre tradition musicale polonaise, celle qui se développa autour de la ville de Gdansk (Dantzig), foyer de résistance à l’influence italienne. Ville particulièrement importante au sein de la Ligue Hanséatique, à l’égale de Hambourg, Lübeck ou Brème, Gdansk était une des plaques tournantes du commerce et des échanges culturels entre l’est, le nord et le sud de l’Europe. Natif de la région, Förster va baigner dans cette atmosphère ouverte sur le reste du monde, qui va développer chez lui une intense curiosité musicale, et un gout prononcé pour les voyages qui le conduira de l’Italie au Danemark et à l’Allemagne : à Rome, il travaille auprès de Carissimi et à Dresde auprès de Schütz, à Venise il guerroie contre les Turcs (ce qui lui vaut d’être fait Chevalier de Saint-Marc) ! Cet esprit aventureux se retrouve dans sa musique, remarquable synthèse des tendances musicales du nord et du sud de l’Europe, où domine cependant le stylus phantasticus, ce style libre, imaginatif et virtuose propre au Nord qui passera plus tard de Buxtehude à Bach. Virtuosité que Förster fera passer dans sa musique vocale. Lui-même chanteur, il réserve à ses interprètes de redoutables parties à la vélocité et aux ambitus hors norme, véritable défi pour les chanteurs d’aujourd’hui.

KASPAR FÖRSTER (1616 – 1673)
Confitebor tibi Domine

Donate n°2 à 3

Jesu Dulcis Memoria

Benedicam Dominum

Credo quod redemptor

Sonate n°3 à 3

O Bone Jesu

Beatus Vir qui timet

Etienne Meyer direction
Capucine Keller soprano
Paulin Bündgen alto
Vincent Bouchot ténor
Renaud Delaigue basse

Judith Pacquier cornettino 1
Liselotte Emery cornettino 2
Helena Zemanova violon 1
Alice Julien-Laferrière violon 2
Mathias Müller basse de viole
François joubert-Caillet viole de gambe
Laurent Stewart clavecin
Pierre Gallon orgue