The fourth symphonies

BADEN-BADEN AND FREIBURG SYMPHONIC ORCHESTRA

MUSICAL DIRECTOR Leopold Hager
SOPRANO Camilla Tilling

ASSOCIATE ARTISTS & ENSEMBLE

Les Schubertiades

Que peut-il y avoir de commun entre Schubert et Mahler ? Bien plus qu’il n’y paraît à première vue. Car l’un et l’autre proposent un discours musical dans lequel le temps — quelle que soit la durée effective des œuvres — devient un facteur éminemment subjectif. L’architecture musicale, aussi ferme soit-elle, s’y efface au profit d’un devenir mouvant qui peut à tout moment s’aventurer dans des chemins de traverse inattendus, et fait progressivement perdre à l’auditeur tout repère temporel fixe. L’écoute en devient alors pour lui une véritable expérience vécue, celle d’une durée pure et ouverte dont rien ne laisse présager la conclusion, métaphore de la vie même qui toujours surprend et nous embarque.

Si ce phénomène est encore en gestation dans la Quatrième Symphonie de Schubert, œuvre de ses dix-neuf ans — les grandes œuvres de sa maturité présentées au cours de ces Schubertiades l’auront cependant largement mis a jour —, il se révèle dans toute sa mesure dans la Quatrième de Mahler.

Cette partition, sans doute la plus avenante et accessible du compositeur, n’en reste pas moins insaisissable par bien des aspects. Tantôt faussement naïve et sincèrement candide, tout à la fois grinçante et innocente, pleine de sous-entendus et pourtant littérale, tournée vers le passé comme vers l’avenir — elle est achevée précisément en 1900, à la césure de deux siècles—, elle n’a de cesse de nous montrer son visage de Janus, et de nous inviter à pénétrer l’univers d’une des personnalités les plus complexes, fascinantes et attachantes de la modernité musicale.

SCHUBERTIADES
5 → 19 novembre
PASS SCHUBERT 100 € les 5 concerts

FRANZ SCHUBERT (1797 - 1828)
Symphonie n° 4 en do mineur D. 417 «Tragique» (1816)

I Adagio Molto – Allegro vivace
II Andante
III Menuetto : Allegretto vivace
IV Allegro

Entracte

GUSTAV MAHLER (1860 - 1911)
Symphonie n° 4 en sol majeur (1899 - 1900)

I Bedächtig, nicht eilen («à l’aise, sans presser»)
II In gemächliger Bewegung. Ohne hast («Dans un mouvement modéré. Sans hâte»)
III Ruhevoll («Tranquille»)
IV Das himmlische Leben : Sehr behaglich («la Vie céleste : très à l’aise»)

Jermolaj Albiker, Vivica Percy, Ines Then-Bergh, Wolfgang Greser, Wolfgang Schwarzmüller, Taru Erlich, Johannes Blumenröther, Dorothea Jügelt, Felix Borel, Matia Gotman, Min Wei, Hwa-Won Rimmer, Anna Breidenstein, Leonidas Karampoulat*, Wolfgang Wahl**, Theresia Stadlhofer**   violons 1

Michael Dinnebier, Uta Terjung, Harald Paul, Margaret MacDuffie, Borbala Birinyi, Matthias Fischer, Susanne Kaldor, Michael, Mayer-Freyholdt, Maria Stang, Nathalie Romaniuc, Jing Wen, Patrick Peters**, Holger Schröter-Seebeck**, Kirsten Harms**  violons 2

Johannes Lüthy, Raphael Sachs, Jean-Christophe Garzia, Ewald Adam, Elisabeth Kliegel, Mitsuko Nakan, Christina Nicolai, Esther Przybylski, Dorothea Funk, Ayano Yamazoe, Bohye Lee, Wontae Kim*  altos

Justus Grimm**, Dita Lammerse, Thomas Nicolai, Dieter Wahl, Markus Tillier, Alexander Richtberg, Panu Sundqvist, Camille Renault**, MIchal Beck*, Kristina Urban**  violoncelles 

Matthias Weber**, France Beaudry-Wichmann, Bertram Eppinger, Peter Hecking, Valentin Vacariu, Thomas Karpisek*, Juliane Bruckmann**  contrebasses

Dagmar Becker, Marusa Groselj*, Anne Romeis, Ekaterina Kakaulina**  flûtes

Alexander Ott, Johanna Hilpert*, Ute Taxhet  hautbois

Wolfhard Pencz, Jürgen Demmler, Andreas Kowalczyk*  clarinettes

Stephan Rüdiger, Nils Peters*, Angela Bergmann  bassons

Peter Bromig, Pascal Arets, Benno Trautmann, Horst Ziegler  cors

Franck Pulcini, Falko Schob, Julian Ghani*  trompettes

Jochen Brenner, Franz Lang, Jochen Schorer, Markus Maier, Maximilian Mangold*  timbales, percussions

Ursula Eisert  harpe