music

William Byrd

Andreas Staier - ANNULÉ

Concert annulé - information du 29 juin 2020

Face à la crise sanitaire sans précédent que nous traversons, l’Opéra de Dijon a lancé en mai le Festival Artistes en résistance / Artistes en résidence : un geste militant de soutien aux artistes et un signe d’espoir pour son public précieux. Depuis le 27 mai, la magie a opéré. 16 concerts inédits ont permis à une trentaine d’interprètes de retrouver plus de 70 000 auditeurs en ligne et plus de 400 personnes physiquement en salle à partir du 17 juin dans le respect le plus strict des consignes sanitaires. 
Certains de ces concerts font l’objet d’un partenariat avec France Musique et seront diffusés cet été, élargissant encore leur audience.
 
Ayant pour priorité la préservation de la santé de chacun, l’équipe de l’Opéra décide de suspendre son cycle de concerts pour des raisons sanitaires et suite à la découverte d’un cas de covid-19 au sein de l’équipe artistique du festival. 
Cette mesure prise à regret va au-delà des préconisations officielles, pour permettre d’envisager la reprise des activités de l’Opéra dans un contexte sécurisé et parfaitement serein pour tous.
L’ensemble des concerts diffusés restent visibles sur le site internet de l’Opéra pendant tout l’été ! A voir ou à revoir en attendant la joie de se retrouver à nouveau.

Visionnez le concert en ligne !

Ce concert est donné dans le cadre du Festival « Artistes en résidence | en résistance ». Disponible en ligne, gratuitement ! 
Retrouvez la programmation complète

Distribution

CLAVECIN* & VIRGINALE ** Andreas Staier
* Clavecin “Arboris optimae sunt virgae nam ramis nudis haec esset sudis” Matthias Griewisch, copie d’un instrument florentin du XVIIe, Bammental 1989, collection particulière
** Virginale Anglaise « The Whig » copie de la virginale du roi Charles II d’Angleterre par John Player, Londres 1664 par Thomas Schüler à Freiburg im Breisgau en 2020, collection particulière

Programme

WILLIAM BYRD The Woods so Wild, Alman & La Volta , Walsingham, Pavan and Galliard Ph. Tregian, Pavana Lachrimae, Rowland, Wilson‘s Wild, Hugh Ashton‘s (or Tregian‘s) Ground

  

Quels rapports entre un compositeur catholique anglais, un sanctuaire du Norfolk, l’Église Anglicane et une série de variations pour clavier ?

Andreas Staier nous invite à une plongée dans l’univers musical d’un compositeur anglais à la personnalité singulière, et entreprend de répondre à ces quelques énigmes… Ce premier rendez-vous est en effet centré sur une des partitions les plus magistrales de Byrd : Walsingham, un ensemble de 22 variations écrites sur le thème d’une célèbre ballade populaire élisabéthaine, qui demeure une des pièces maîtresses de la littérature pour virginal — ou clavecin — du XVIe siècle. Mais au-delà de sa réussite purement musicale, Walsingham pourrait bien donner lieu à une enquête digne des meilleurs romans policiers anglais… Car le Walsingham qui donne son nom et sa substance à la ballade-source est d’abord un lieu de pèlerinage du Norfolk, où la Vierge serait apparue à un noble saxon au XIe siècle : « En venant à Walsingham / me pressant vers le sanctuaire / J’ai fait rencontre d’un gai pénitent / dans sa robe de pèlerin ».  Un sanctuaire qui sera détruit en 1538 par des représentants de l’Eglise Anglicane, au prétexte que les rencontres qu’il suscite  — comme certains double sens de la ballade le laisseraient deviner — seraient rien moins que vertueuses. Shakespeare ne s’en fera-t-il pas lui-même l’écho dans Hamlet ? 'How perverse are those catholics, aren’t they !' Converti à trente ans au catholicisme — alors même que les Anglicans ne cessent de prendre l’ascendant — Byrd n’aurait-il pas truffé sa partition d’allusions musicales codées pour en faire une secrète et réfractaire profession de foi ? « Weep, weep, oh Walsingham ! »